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Rentrée difficile en médecine

À l’horizon 2009-2010, la faculté de médecine devrait avoir déménagé dans ses nouveaux locaux de Châteaufarine. En attendant, au centre-ville, on s’organise pour accueillir les effectifs.

Être étudiant en première année de médecine aujourd’hui demande une bonne dose de courage et de motivation pour espérer passer le cap du concours. Entre les amphis surchargés, une organisation bancale et les redoublants qui chahutent l’assemblée pour déconcentrer les nouveaux arrivants, ce n’est pas facile d’être attentif.

Le problème est accentué depuis que cette première année est désormais commune à ceux et celles qui souhaitent devenir médecin, chirurgien-dentiste, kiné ou sage-femme. En deux ans, les effectifs ont doublé, passant de 400 à 800 étudiants.
Mais les locaux sont restés les mêmes. Résultat, les cours magistraux se déroulent simultanément à Besançon dans trois amphis différents. Le professeur enseigne dans l’un pendant que dans les deux autres, les élèves suivent le cours par système vidéo interposé.

Cette organisation a soulevé l’indignation des étudiants l’année dernière, dénonçant une inégalité de traitement et des chances de réussite. L’Université a donc amélioré le dispositif pour cette rentrée, en composant des groupes d’étudiants à partir de la liste alphabétique.

Régulièrement, chaque groupe passera d’un amphi à l’autre. Pas de jaloux et à chacun son tour de profiter d’un enseignement sur écran. “Ce sera très surveillé et très encadré. On déplore que les choses se passent de cette manière, mais des efforts sont faits pour améliorer le système” souligne Louis Bérion, secrétaire général de l’Université de Franche-Comté. C’est aussi dans un souci d’équité que l’Université envisage cette saison de louer Micropolis pour l’organisation des examens de première année.

Malgré tout, ce contexte n’est pas des plus favorables pour les étudiants. Il faudra faire avec, tant que la seconde phase de construction de la nouvelle faculté de médecine à proximité de l’hôpital Jean Minjoz n’est pas réalisée. Elle est inscrite dans le contrat de plan État-Région 2000-2006. En aucun cas, les travaux seront terminés avant l’expiration de cette échéance. “Cette 2ème phase en est au stade des études” ajoute Louis Bérion.

Le déménagement des locaux du centre-ville vers ce nouveau pôle santé universitaire devrait être possible à l’horizon 2009-2010. “On voudrait que cette deuxième phase de transfert se fasse par étapes, dont la première serait de réaliser un grand amphi pour accueillir les premières années et déplacer le laboratoire d’anatomie pour qu’ils puissent travailler dans de meilleures conditions que celles actuelles.
Cette seconde phase tiendra compte de la refonte des études de médecine, qui implique une augmentation de la capacité d’accueil des salles de cours.”
Pour l’instant, seuls les étudiants de 2ème et 3ème cycle suivent les cours dans les nouveaux locaux à Châteaufarine, où a été aménagée une partie des laboratoires. “Dans le détail, la première phase des travaux a coûté un peu plus de 10 millions d’euros pour 4 300 m2 construits. La seconde phase du chantier représente un investissement de plus de 22 millions d’euros, pour 8 000 m2 à réaliser.”

L’autre volet de cette opération immobilière est de permettre à la faculté des lettres d’investir les locaux actuels de l’U.F.R. médecine au centre-ville, en face de Saint-Jacques. Les bâtiments de l’ancien Arsenal seront rénovés, une partie de l’existant sera détruite pour réaliser une bibliothèque universitaire de lettres.
La construction de cette même bibliothèque figurait au contrat de plan 2000-2006, mais les coûts (9 millions d’euros) ont conduit les collectivités à reporter ce chantier à plus tard

T.C.
Un article paru dans le numéro d’octobre (N°48) de la Presse Bisontine .
En vente actuellement.
Publié le mercredi 6 octobre 2004 à 17h35

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