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Besançon : Une "chance" sur 36 500

A maintenant 5 petits mois des élections municipales, il est des coups de pub dont certains prétendants à leur propre succession se passeraient volontiers. Alors que l'émission C dans l'air sur France 5 s'intéressait jeudi soir à la fiscalité des communes et aux maires dépensiers, c'est ainsi que l'équipe d'Yves Calvi consacrait un reportage à l'association des "Contribuables associés" et à son Argus des communes.
Un outil exploitable par tout un chacun sur Internet, et permettant justement de savoir si oui ou non votre maire sortant débourse sans compter…

Mais voilà, parmi les 36 500 communes de France qui auraient pu être tirées au sort, le hasard aura voulu que ce soit Besançon qui serve d'unique exemple à la démonstration. Un "honneur" qui aura donné à voir la note de 2/20 récoltée par un Jean-Louis Fousseret visiblement aussi poissard que dépensier. Ce qui, sans surprise, n'aura pas manqué de faire réagir le principal intéressé, adepte de la théorie du complot pour dénoncer l'importance accordée aux conclusions d'« un organisme qui n'est ni officiel ni déconnecté totalement de tout intérêt partisan ».

« En totale contradiction avec la situation financière réelle de Besançon, saine et équilibrée, avec un endettement inférieur à la moyenne de la strate des villes de 100 000 à 300 000 habitants », « la note attribuée et la situation dépeinte par la représentante de l'association » interrogent en effet le premier édile bisontin sur le « sens de ce reportage », qui selon lui, relaie ni plus ni moins une information erronée « se heurtant par exemple aux conclusions de la Chambre régionale des comptes ».

En ce sens, dans une lettre envoyée au groupe France Télévisions, le maire de la capitale comtoise se réserve donc le droit de saisir ses conseils juridiques face à ce qui « pourrait apparaître comme un traitement discutable de l'information ». Lequel aurait d'ailleurs ému « bon nombre de [s]es concitoyens, qui [lui] ont spontanément fait part le soir même et le lendemain de leur étonnement, voire de leur colère » par rapport à ce qui serait finalement qu'un tissu de mensonges, « propre à la récupération politique » et ainsi tout juste bon à « alimente[r] un certain trouble dans la population à la veille des élections municipales de 2014 ».

Rappelons qu'en février dernier, la Chambre de Commerce et d'Industrie du Doubs avait pareillement dû se faire à l'idée qu'on ne publie pas de bilan défavorable au maire socialiste sans que la légitimité de l'enquête soit par la suite remise en cause.

Et comme toujours également dans ces cas-là, l'UMP n'est jamais bien loin pour semer son grain de sel. Ironisant sur l'évidente malchance de Jean-Louis Fousseret lors de ce reportage, Jacques Grosperrin, contacté par l'Est Républicain, s'est amusé à y voir un possible signe du destin… avant de soutenir plus sérieusement que « Besançon fait partie des villes où la fiscalité a augmenté le plus », dans une situation de « déni permanent » où l'on « nous explique que tout va bien, que la ville est bien gérée, alors que c'est la CAGB qui sauve l'endettement de la ville en prenant en charge les grands projets comme le tram ». En cela, cette émission aurait surtout « mis le doigt sur quelque chose qui fait mal »…

C.R
Publié le lundi 21 octobre 2013 à 12h30

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